Savoir vivre
Les traditions à respecter
Mis à jour le 06-09-2016 | Publié le 05-06-2006 - Lu 104 005 fois
Il est très important d'avoir quelques notions des us et coutumes locales, afin d'éviter tout malentendu et de profiter pleinement de la culture thaïe.
Perdre la face, est la pire des choses qui puisse arriver à un asiatique, et en particulier à un thaï. Toute manifestation de colère est considérée comme vulgaire et déplaisante. Garder son calme doit être la règle de conduite en Thaïlande, quelle que soit la situation. La monarchie, la religion et le pays sont sacrés en Thaïlande, et bien que très tolérants, les thaïs n'admettent pas que l'on porte atteinte aux uns ou aux autres.
On se salue en Thaïlande non pas en se serrant la main, mais en joignant ses deux mains devant son visage, dans un geste de prière : c'est le Waï. Les mains seront d'autant plus hautes que la personne saluée est importante. En règle générale, le salut "normal" se fait mains jointes sous le menton. Plus de respect s'exprimera en joignant ses mains au niveau du nez. Enfin, un profond respect sera exprimé par un salut mains jointes au niveau du front. Si quelqu'un vous adresse un waï, il est poli d'y répondre de la même façon, sauf s'il s'agit d'un enfant. Bien sûr, les Thaïs ont pris l'habitude dans les lieux touristiques de saluer les étrangers par le serrement de mains. Mais cette pratique sera tout à fait étrangère à vos hôtes si vous sortez des sentiers battus. Et le Waï est tellement élégant et raffiné qu'il est agréable de s'y conformer !
Hiérarchie sociale
Il existe une très forte hiérarchie sociale et familiale. Les "phu yaï", personnes importantes par rapport aux personnes subalternes : les secondes doivent montrer de la déférence envers les premières. La richesse, le pouvoir, le savoir permettent de définir son appartenance aux phu yaï. Cette définition se fait toujours entre 2 ou plusieurs personnes. On peut être phu Yaï par rapport à une personne et une autre peut être phu yaï par rapport à vous. C'est un rapport hiérarchique non figé entre 2 ou plusieurs personnes, contrairement aux castes indiennes. Quelques exemples de phu yaï : les adultes par rapport aux enfants, les patrons par rapport à leurs employés, les professeurs par rapport à leurs élèves, les militaires par rapport aux civils, les thaïs par rapport aux non-thaïs… Cette définition de l'échelle sociale est un peu abandonnée actuellement. Il s'y est substitué la notion de " phu mi hitiporn ", personnes possédant un pouvoir politique et économique pas toujours très clairement acquis… une sorte de parrain quoi !
Pour des personnes de même rang social, c'est la notion et phi et naung qui régissent alors la hiérarchisation. Celle-ci s'appuie sur les différences d'âge : phi pour les aînés et naung pour les cadets. Cette hiérarchisation est matérialisée dans la langue parlée par les mots phi et naung. Ainsi, quand un cadet s'adresse à son aîné, il fera précéder son prénom du mot "phi".
Patriotisme
Les thaïs sont profondément patriotes. Critiquer leur pays est une offense grave dont il vaut mieux s'abstenir si l'on veut entretenir de bonnes relations avec ses hôtes. La radio et la télévision diffusent chaque jour, à 8h et à 18h, l'hymne national : kao rot tong chad (salue au drapeau) (écouter l'hymne national). Il est également diffusé dans les lieux publics, y compris dans certaines rues des villes et villages, par haut-parleurs. Les Thaïs s'arrêtent alors dans leurs activités et se lèvent. Il est de bon ton d'en faire autant.
Ce culte du pays se retrouve dans des situations parfois inattendues. Ainsi, le prix des entrées dans les musées ou certains temples sont souvent différents pour les Thaïs et pour les étrangers. En général, les Thaïs payent demi-tarif par rapport aux étrangers (… ou les étrangers payent deux fois plus cher que les Thaïs !). Il s'agit d'un privilège de citoyenneté dont bénéficient les Thaïs dans leur pays. Pour un étranger, plus habitué à l'égalité, cela peut être choquant. Pour un Thaï, c'est tout à fait normal, et il ne comprendrait pas que l'on puisse s'en offusquer. Comme en général, le pouvoir d'achat d'un étranger visitant le pays est très largement supérieur au pouvoir d'achat d'un Thaï, ils considèrent que cette différence de traitement est justifiée. Il ne faut pas le prendre comme une tentative d'arnaquer les touristes, mais bien comme un avantage en nature accordé à leurs ressortissants. Le mieux est de s'en accommoder, car de toute façon, vous n'aurez pas le choix ! On retrouve d'ailleurs ces différences de traitement dans les tarifs préférentiels accordés aux thaïs sur les lignes internationales de la compagnie nationale Thaï Arways. Une ristourne est accordée aux ressortissants Thaïs lors de l'achat d'un billet à l'étranger. A quand une réduc sur Air France… ?
La royauté
Les Thaïs vénèrent la famille royale et prennent très mal toutes remarques désobligeantes sur les membres de la famille royale, surtout quand elles viennent d'un étranger. Mais toute la famille royale n'est pas traitée de la même façon dans le cœur des Thaïs : c'est le Roi qui jouit de la meilleure image dans la population. Le portrait de la famille royale est présent dans chaque maison thaïe.
Tenue vestimentaire
Les thaïs sont en général très soignés de leur personne et la condition de touriste n'est pas à leurs yeux une excuse à la saleté ou au laisser-aller vestimentaire. Il est d'ailleurs toujours étonnant de voir sortir de maisons de bois qui semblent misérables, en bordure des klongs de Bangkok, des personnes très bien vêtues de chemise blanche immaculée, qui partent au travail.
Le visiteur qui pénètre dans un édifice religieux doit porter une tenue correcte : chemise ou corsage, robe ou pantalon long. Rien qui puisse être considéré comme choquant (mini jupe, bermuda, short, débardeur...). Certains temples, comme de Wat Doï Suthèp de Chieng Maï, obligent gentiment ses visiteurs jugés indécents à revêtir un sarong prêté à l'entrée du monument. Acceptez cette coutume sans signe d'agacement sera tout à votre honneur.
Il faut impérativement se déchausser avant de pénétrer dans un temple. Il en est de même avant de pénétrer dans une habitation. Le tas de chaussures et sandales à l'entrée vous le rappellera, vous interdisant tout oubli : ne pas respecter cette tradition est très choquant pour un Thaï. C'est une question de tradition et d'hygiène.
La nudité n'est pas la norme sur les plages thaïs, ni même le monokini. Ils sont même normalement interdits par la loi. Le monokini est toutefois toléré sur certaines plages de Phuket ou de Ko Samui. Mais sachez que cette pratique est choquante pour un Thaï.
Religion
Toute représentation du Bouddha, quelle que soit sa taille ou son état, est considérée comme sacrée. Ne montez donc jamais sur une statue pour prendre des photos, et évitez tout ce qui pourrait passer pour un manque de respect, comme par exemple, se faire prendre en photo devant une statue de Bouddha. Etre respectueux de la religion des autres, quelles que soient ses propres croyances, est un signe de tolérance qui doit être observé par les touristes visitant le pays.
Les moines ne doivent pas toucher ou être touché par une femme. Pour donner un objet à un moine, une femme doit le déposer à portée de main, sans le donner directement. Pour ne pas gêner un moine, une femme doit également éviter de s'asseoir à coté de lui dans les transports en commun.
Relations homme-femme
En public, toute manifestation de tendresse entre un homme et une femme est considérée comme inconvenante. Il arrive que quelques jeunes couples se tiennent par la main : c'est là le maximum que tolèrent les coutumes locales. Et oui, aussi étonnant que cela puisse paraître pour un étranger imbibé des images de massages et autres fantasmes exotiques, les thaïlandais sont très pudiques. Ainsi, vous ne verrez jamais des Thaïs s'embrasser en public ou même être simplement enlacés.
Divers
Pour les Thaïs, la tête est considérée comme la partie la plus noble du corps humain. Pour cette raison, ils n'aiment pas que quelqu'un leur touche la tête, même amicalement. A l'inverse, les pieds sont les parties les moins nobles. Il est donc très impoli de montrer quelqu'un ou quelque chose du pied. Dans un temple, il faut replier ses jambes sous soi si on s'assoie par terre, ou au moins, ne pas pointer ses pieds vers la statue de Bouddha.
Evitez également d'enjamber quelqu'un couché par terre (par exemple dans un train). Quand on passe devant quelqu'un, une légère courbure de corps est la façon thaï de s'excuser du désagrément.
En général, les thaïs s'appellent par leur prénom. Celui-ci est précéder du mot "Pi" quand on s'adresse à un aîné (voir plus haut). Les amis s'appellent par un surnom, souvent très court (la plupart du temps monosyllabique). Le prénom est utilisé par la famille. Les surnoms le sont par les amis et sont souvent caractéristiques d'un trait du caractère ou du physique. Les plus répandues sont :
Noï ; ying, hé, lek, Tim, Djim, Yaï, deng…
Parmi les prénoms usuels thaïs, on peut citer : Nittaya, Nonglak, Suana, Wannie pour les filles (voir ici pour d'autres prénoms féminins), Somchaï, Somsak, Souchad pour les garçons (voir ici pour d'autres prénoms masculins). C'est le plus souvent un moine qui choisit le prénom de l'enfant à la naissance.
Le nom n'est pratiquement utilisé que pour les papiers officiels.
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