Une touriste tuée par une cuboméduse à Koh Samui.

Nouvelle ajoutée le 08/10/2015 - Auteur : Jacky Lu 10458 fois

Une touriste allemande de 20 ans, séjournant sur l'île touristique de Koh Samui, est décédée mardi soir après un contact avec une cuboméduse (ou méduse-boîte), a fait savoir la police locale. C'est le 5ème décès depuis 2008 en Thaïlande.

On estime que dans le monde, une cinquantaine de décès sont dus chaque année à des piqûres de méduses – qui appartiennent à la branche  des cnidaires – bien que ces accidents ne soient pas entièrement répertoriés, à la différence des attaques de requins. En fait, il ne  s'agit pas de piqûres au sens propre mais de simples contacts avec les fines tentacules de l'animal. Certaines sont simplement urticantes et d'autres, comme les cuboméduses, possèdent un véritable venin agissant par contact.

Comment les reconnaitre ?

La plus grande différence visuelle entre la méduse "standard" et la cuboméduse est que son ombrelle a la forme d'un cube, contrairement aux autres qui ont plutôt une forme de dôme ou de couronne. À l'intérieur de l'ombrelle se trouve un volet ou « velarium » qui sert à concentrer et augmenter l'écoulement de l'eau expulsée par l'ombrelle, ce qui a pour conséquence que la cuboméduse peut se déplacer plus rapidement que les autres méduses. Des vitesses jusqu'à six mètres par minute ont été enregistrées. Suivant l’espèce, une cuboméduse peut peser jusqu'à 2 kg.

Mécanisme d'attaque

Les filaments urticants des cuboméduses, qui peuvent atteindre jusqu'à 3 mètres de longueur, sont composés de nématocystes. Ils comportent un cil sensible chimiquement au contact avec une substance qui se trouve sur les poissons, les crustacés et les humains. Ils comportent à l'intérieur une fine et longue pointe. Dès qu'ils se déclenchent, cette pointe est retournée, son intérieur devenant son extérieur, elle est projetée et injecte son venin. Le venin s’attaque en même temps au système nerveux, au cœur et à la peau. Un tentacule contient des millions de nématocystes, le venin pénètre donc pas de nombreuses micro-piqûres entrainant une très forte douleur. Une "piqûre" de cette sorte de méduse peut tuer un adulte en quelques minutes mais c'est surtout pour les enfants qu'elle est la plus dangereuse.

Se protéger - traiter

La petite taille des filaments urticants a pour conséquence qu’une simple tenue de protection suffit pour se prémunir des piqûres. 

L'acide acétique, présent dans le vinaigre, désactiverait les nématocystes de la méduse-boîte qui n'ont pas encore été déversées dans la circulation sanguine (cela ne soulagera en aucun cas la douleur). La pratique la plus courante consiste donc à appliquer de généreuses quantités de vinaigre avant et après que le tentacule soit retiré. L'enlèvement des tentacules se fait généralement avec une serviette ou à la main (avec un gant), afin de prévenir des piqûres supplémentaires. Les tentacules continueront d’inoculer leur venin même s'ils sont séparés de l'ombrelle, ou si la méduse est morte. L'enlèvement de tentacules, sans avoir au préalable été généreusement arrosé de vinaigre, peut provoquer de nouvelles piqûres des nématocystes qui n'ont pas encore injecté leur venin, et ainsi entraîner une aggravation de l'envenimation. Cette méthode "vinaigrée" même si c'est la plus courante, n'a jamais prouvé son efficacité scientifiquement.

Dans tous les cas, il faut évacuer rapidement le blessé vers la structure hospitalière la plus proche : dans les cas les plus graves, seule la réanimation cardio-respiratoire peut sauver la vie du blessé et prend donc la priorité sur toutes les autres options de traitement.


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