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Conseils lors d'un voyage en avion

Quelques conseils pour en éviter les désagréments.

Mis à jour le 19-05-2019  |  Publié le 05-08-2006 - Lu 41 233 fois
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Les voyages en avion, surtout les voyages intercontinentaux, sont longs et pénibles. Cette pénibilité est due à plusieurs paramètres : dans une cabine d'avion, la température se situe autour de 22° C avec une hygrométrie de 10 à 20 % seulement. Le bruit, les vibrations, l'immobilité dans un siège souvent trop étroit et la promiscuité sont également à prendre en compte. Enfin, anxiété et angoisse, en particulier lors de conditions atmosphériques défavorables (turbulences) ne favorisent pas la sérénité du voyage.

Afin de mieux supporter ces inconforts et ainsi débuter votre voyage le plus plaisamment possible, voici quelques conseils :

Problèmes liés à la pression barométrique

En altitude de croisière (au-dessus de 9 000 mètres pour les vols commerciaux), la pression de la cabine est celle qui correspond à une altitude de 1 524 à 2 438 mètres. Elle favorise les ballonnements intestinaux qui seront limités en évitant les boissons gazeuses (y compris le champagne et la bière !) et les aliments producteurs de gaz : légumes secs, lait, chou... Rassurez-vous, ils sont en général exclus des plateaux repas qu'on vous proposera durant le voyage.

La dilatation des gaz dans les cavités fermées peut aussi être à l'origine de douleur des sinus surtout en cas de congestion nasale. Si vous souffrez d'un « rhume » avant le départ, prévoyez un décongestionnant nasal.

Enfin, traitements dentaires en cours et abcès dentaires exposent à des phénomènes douloureux lors de tout voyage aérien.

La mise en pressurisation de la cabine s’effectue dès la fermeture des portes ; les variations de pression sont beaucoup plus progressives et moins brutales pour les vols long-courriers et sont donc mieux supportées.

La pratique de la plongée sous-marine mérite une attention particulière lorsqu’elle est pratiquée quelques heures avant un voyage en avion : la baisse de la pression en cabine peut être mal supportée avec le risque d'embolie gaseuse par formation de bulles d’azote (maladie de décompression). C'est une complication grave à ne pas négliger. Les plongeurs doivent s’abstenir de voyager en avion pour éviter ces complications. Un intervalle de 12 heures, au mieux de 24 heures, est impératif si les plongées ont été répétées et profondes et, surtout, si un temps de décompression suffisant n’a pas été observé après chaque plongée.

Enfin, les patients opérés de décollement de rétine ou de vitrectomie avec injection intraoculaire de gaz expansif doit conduire à une interdiction formelle de vol. Ces gaz, lors des changement de pression en cabine, peuvent augmenter de volume avec comme conséquence une augmentation de la pression intra-oculaire pouvant amener à la destruction de la rétine. La contre indication au vol doit être maintenue pendant un mois après l’intervention chirurgicale.

Troubles auditifs

Les variations de pression lors de l'atterrissage peuvent provoquer des lésions de l'oreille appelées otites barotraumatiques. Pendant la descente, il est donc conseillé de déglutir fréquemment afin d'équilibrer les pressions entre l'oreille moyenne et le milieu ambiant. Pour cela, sucer un bonbon ou mâcher un chewing-gum facilite les choses, surtout pour les enfants. Attention : soyez plus vigilant en cas de "rhume" car la congestion des muqueuses favorise l'apparition d'otite barotraumatiques en empêchant la circulation de l'air au niveau des trompes d'Eustache (tuyau reliant l'oreille interne à la gorge et permettant l'équilibrage des pressions).
Voir aussi : Mal aux oreilles en avion

Mal de l'air

Pour les personnes sensibles au mal des transports, le mal de l'air se traduit par des maux de tête, des nausées, des sueurs, et des vertiges. Pour le réduire, il faut choisir une place au centre de l'appareil. Évitez aussi les repas copieux et l'absorption d'alcool. Vous pouvez aussi prendre un traitement préventif (sur prescription médicale et en respectant les contre-indications) par exemple la NAUTAMINE ®, une heure avant le décollage.

Il ne faut pas confondre le mal de l'air et le choc vagal souvent spectaculaire et angoissant, y compris pour l'entourage : malaise général, pâleur, sueurs froides, pouls filant, nausées, vomissements, vertige voire perte de connaissance. Cette symptomatologie régresse dès lors que le sujet est allongé, les jambes légèrement surélevées.

Dessèchement des muqueuses

Dans une cabine d'avion, la température ambiante se situe autour de 22°C avec une hygrométrie de 10 à 20 %, bien inférieure au seuil de 40 %, seuil en dessous duquel se manifestent les premiers signes d’inconfort. Cette hygrométrie réduite expose à un dessèchement des muqueuses ORL, respiratoires et oculaires, mais n’a en pratique aucun retentissement majeur sur l’état d’hydratation global de l’organisme.

Les vols d’une durée supérieure à 1 heure sont à l’origine de dessèchement de la cornée par évaporation des larmes. L'administration répétée toutes les heures de larmes artificielles peut pallier à cet inconvénient. Il faut en tenir compte chez les sujets porteurs de lentilles de contact car la sècheresse oculaire peut entraîner des lésions épithéliales cornéennes parfois graves. Il est impératif de multiplier les instillations de larmes artificielles et de produit lubrifiant, et lors d’un vol dépassant trois à quatre heures, de remplacer systématiquement les lentilles de contact par des lunettes.

Le « syndrome de la classe économique »

Le syndrome de la classe économique est le risque dû à l'immobilité au cours des longs voyages : il se traduit par la formation d'un caillot sanguin au niveau d'une veine (le plus souvent des membres inférieurs) : c'est la thrombose veineuse qui peut migrer au niveau des poumons (embolie pulmonaire), complication grave qui survient lors du voyage ou quelques jours après. Il est plus fréquent chez les personnes ayant un ou plusieurs des facteurs de risque suivants : âge, antécédents de thrombose veineuse, maladies héréditaires favorisant l'apparition de thromboses, contraception oestro-progestative, obésité, varices, intervention chirurgicale récente, tabagisme et grossesse. Pour limiter ce risque, il faut :

  • bouger le plus possible : petites promenades, flexions-extensions des chevilles,
  • éviter de croiser les jambes et porter des vêtements amples (évitez gaines et ceintures trop serrées).
  • boire beaucoup d'eau (1 litre/4h),
  • éviter durant le voyage boissons alcoolisées, café et somnifères.

Pour les personnes ayant des facteurs de risque, un traitement préventif peut être utile (aspirine à petites doses, traitement veinotonique, injection d'héparine de bas poids moléculaire, bas de contention) à discuter avec votre médecin. Ces voyageurs doivent être avertis du risque « retardé » de thrombose veineuse et d'embolie pulmonaire qui peut survenir dans les heures ou les jours suivants un voyage en avion, et les inciter à consulter en cas de douleurs dans les mollets, d'œdème des membres inférieurs, d'une douleur thoracique ou d'une syncope.


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