La maison de Jim Thompson - บ้านไทย จิม ทอมป์สัน
Un havre de paix en plein Bangkok.
Mis à jour le 18-01-2024 | Publié le 18-04-2008 - Lu 44 288 fois
Voir la galerie photographique de la maison de Jim Thompson
Qui est Jim Thompson ?
Jim Thompson, citoyen américain né en 1906 à Greenville dans l'état du Delaware, est issue d'une famille aisée. Diplômé de l'université de Princeton en 1926, il voyagea en Europe avant de reprendre des études d'architecture à l'université de Pennsylvanie.
Alors qu'il était architecte à New-York avant la Seconde Guerre Mondiale, il ferma son cabinet et s'engagea dans l'armée américaine, fit la campagne d'Europe, puis arriva en Asie avec un contingent dont l'objectif était de restaurer l'indépendance et la liberté de la Thaïlande alors occupée par l'armée japonaise. Cependant la guerre prit fin avant le début des opérations. Il arriva peu après à Bangkok comme officier des services de renseignements de l'OSS (qui deviendra la CIA). Quand il quitta l'armée, il décida de revenir en Thaïlande et de s'y installer.
Il se passionna pour la soie tissée à la main au point de se consacrer à la renaissance de cet artisanat tombé en désuétude. Dessinateur et coloriste de talent, sa participation fut fondamentale au renouveau du tissage de la soie thaïlandaise et à la réputation internationale qu'elle acquit. Il devint célèbre quant il fit construire sa résidence constituée de six bâtiments en teck, tous représentatifs des meilleurs styles de l'architecture traditionnelle thaïlandaise. Ayant pour la plupart plus de 2 siècles, ces maisons, dont certaines proviennent d'Ayuthya, furent entièrement démontées et reconstruites à leur emplacement actuel, en plein centre de Bangkok, au fond d'une petite ruelle et au bord d'un canal, appelé ici "klong". Un havre de paix en plein Bangkok. Fidèle à son goût de l'authentique, Jim Thompson suivit avec le plus grand respect les traditions des artisans bâtisseurs thaïlandais. Les maisons furent surélevées d'un niveau au dessus du sol, une technique pour se prémunir des inondations en saison des pluies. Seules concession à la modernité, des faux plafonds parfaitement intégrés furent ajoutés pour cacher l'installation électrique, et les maisons furent construite au même niveau pour préserver l'homogénéité de l'ensemble, ce qui est rarement le cas dans l'habitat thaïlandais. Des corridors furent construits pour relier les différents éléments et former un ensemble habitable. Les lustres, qui proviennent de palais de Bangkok datant du XVII° et XIX° siècles, sont les rares concession à la modernité. Les murs ont été retournés, extérieur vers l'intérieur de la maison pour profiter des frises sculptées sous les fenêtres, habituellement placée à l’extérieur des bâtiments. Plusieurs fenêtres ont été condamnées et transformées en niches d'exposition de statues. Les tuiles de la toiture reprennent un dessin traditionnel rarement utilisé de nos jours et furent cuites à Ayuthya. La peinture rouge qui enduit les murs extérieurs est un traitement de protection fréquemment rencontré sur les édifices anciens. Chaque maison est munie d'un seuil de porte assez élevé, technique qui empêchait les enfants en bas âge de sortir des maisons, mais aussi interdisait l'accès aux animaux, notamment les serpents.
Jim Thompson s'installa dans sa maison au début de l'année 1959. La maison et sa collection d'objets d'art obtinrent une telle notoriété qu'il les ouvrit au public. Il distribua les revenus des visites à des œuvres de charité et à des projets dédiés à la conservation du patrimoine culturel thaïlandais.
La collection comprend des laques birmanes, des bronzes cambodgiens, des poteries Ming, des chandeliers en cristal Victorien et des porcelaines Benjarong (ce qui signifie cinq couleurs).
Jim Thompson disparu le dimanche 26 mars 1967, à 61 ans, alors qu'il se trouvait en week-end chez des amis, en Malaisie, dans les Cameron Highlands. Sa disparition est un véritable mystère : pas le moindre indice n'a permis de supposer ce qui lui était arrivé. De nombreuses théories ont tenté d'expliquer sa disparition, mais la réalité n'est toujours pas connue à ce jour.
Sa célèbre maison est un beau témoignage de sa créativité et de son profond amour de la Thaïlande. En 1976, une fondation portant le nom de Jim Thompson fut créée par l'administrateur de ses biens. La propriété et l'ensemble des collections sont désormais enregistrés comme musée national.
Sa maison - musée
Située 6 soi Kasemsan 2 - Rama I road à BANGKOK
Tel : 02 216 73 68
Ouvert tous les jours de 9h00 à 17h00
Entrée : 200 THB pour les étrangers et les thaïs.
Site Internet : http://www.jimthompsonhouse.com/
Située dans une ruelle en face du Stade National, tout près du centre commercial Maboonkrong (MBK), vous pouvez facilement vous y rendre en prenant le métro aérien (BTS) et en sortant au terminus, station National Stadium. Tous les taxis de Bangkok la connaissent également.
Ce superbe lieu, havre de paix au milieu de la jungle urbaine de la capitale, est à découvrir absolument. Mais mieux vaut arriver tôt si on veut profiter pleinement de la quiétude du musée Jim Thompson. En passant le portique, on se retrouve plongé dans un jardin luxuriant, d’un vert profond, relevé ça et là par les bâtiments rouges des pavillons d'habitation et par les fleurs géantes des héliconias. De petits bassins poissonneux agrémentent le jardin et ajoutent une touche de fraîcheur dans la moiteur ambiante. Sur la droite coule un canal où autrefois se trouvait un embarcadère.
Pour profiter des lieux, il existe des visites guidées en plusieurs langues dont le français, réalisées par de charmantes hôtesses en costume traditionnel thaï. Attention, les photos sont interdites à l'intérieur des bâtiments mais autorisées à l'extérieur et dans les jardins. Prévoir une heure de visite dont 30 minutes guidées et 30 minutes de visite libre. A la sortie de la propriété, vous pourrez découvrir un magasin de vente d'objets en soie provenant des usines Jim Thompson. Tarifs raisonnables vue la qualité et le raffinement des produits : par exemple, comptez 800 à 900 THB pour un coussin en soie magnifiquement décoré. Vous trouverez également des foulards, des cravates, des chemises et divers objets d'artisanat en soie et coton. Les tarifs sont à priori plus intéressants que ceux pratiqués dans les boutiques Jim Thompson Duty Free des aéroports de Bangkok.
Voir aussi la galerie photographique de la maison de Jim Thompson
1 commentaire
Voir ou laisser un commentaire